Toute l'actualité de koudougou

Boulkiemdé : 4 morts dans un carnage familial

 

Le dimanche 4 mars dernier a été particulièrement sanglant et dramatique pour la population de Tibréla, un village de la commune de Nandiala (25 km de Koudougou) dans la province du Boulkiemdé. En effet, un homme, sans raison apparente, y a abattu froidement trois personnes de sa propre famille avant de se donner la mort avec la même arme à feu, un fusil de chasse de calibre 12.

Godin-Oualtinga. C’est ce village de la commune de Koudougou où un jeune de 25 ans n’a trouvé mieux pour faire ‘’fortune’’ que de trancher la tête d’une femme mariée, sa maîtresse, selon lui, et d’aller la monnayer au site d’or de Guido dans le Sanguié. Quelques jours après ce forfait, un incendie ravageait une bonne partie du marché de la localité. Après ces événements dramatiques, c’est dans le village de Tibréla, situé à 15 km de Godin-Oualtinga, précisément dans la commune de Nandiala, que s’est joué un autre drame inexplicable. En effet, le samedi 03 mars vers 03 h du matin, un homme, Michel O. Tiendrébéogo, y a abattu froidement deux de ses frères et sa marâtre avant de retourner l’arme contre lui-même.

Selon le récit fait par un membre de la famille endeuillée, Adama Tiendrébéogo, commerçant au secteur 10 de Koudougou, dans la nuit du samedi à dimanche, son frère, Tiendrébéogo Ouandegma Michel, planteur à San-Pédro (Côte d’Ivoire), s’est introduit dans la maison de son frère aîné, Raphaël Wambi Tiendrébéogo (52 ans, 1er fils de leur père)  et l’a abattu dans son sommeil d’un coup de fusil de chasse. Ensuite il a fait de même avec son demi-frère (ils sont de même père mais pas de même mère), Ambroise K. Tiendrébéogo (34 ans). Ce dernier était aussi planteur en Côte d’Ivoire.

La 3e victime fut sa marâtre Thérèse Sawadogo (50 ans), abattue aussi alors qu’alertée par le bruit, elle était sortie pour voir ce qui se passait. Sa sale besogne accomplie, le bourreau, Michel Ouandegma, est allé devant sa maison et s’est donné la mort d’une balle en pleine poitrine. Emportant le secret de son acte avec lui. Car, jusqu’à présent, personne dans la famille Tiendrébéogo ne trouve les raisons qui ont conduit Michel à commettre de tels actes. D’autant plus que son frère Adama soutient qu’il n’avait pas de différend ni de dispute avec quiconque.

Un proche de la famille, Yemdaogo Tiendrébéogo, a même confié que le jour du sinistre il a acheté du dolo pour la famille et principalement pour sa marâtre devant qui il a esquissé des pas de danse, dans une ambiance bon enfant. Ce proche a rapporté que depuis le vendredi dernier, il faisait des achats et préparait activement son retour en Côte d’Ivoire qui était prévu pour hier lundi.

Quel démon a bien pu prendre possession de l’esprit de Tiendrébéogo Michel, rentré au pays il y a juste deux mois pour célébrer les funérailles de sa mère ? Son père, sous le choc, ne trouve pas d’explication, lui qui est pourtant guérisseur de malades mentaux. Sa famille soutient que Michel n’avait pas de troubles mentaux. Alors comment percer un tel mystère ? Peut-être les enquêtes des gendarmes venus faire les constats d’usage pourront-elles nous situer un jour. Mais est-ce l’âme de la femme dont la tête a été tranchée qui hante les parages et cause tous ces malheurs ? Certains en sont, en tout cas, convaincus.

                                             

                                                                                                                Cyrille Zoma

 



06/03/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 23 autres membres