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Crise à l’université de Koudougou : On a frôlé le pire au collège Sainte-Monique

 

 

Les élèves et étudiants se sont heurtés à ce monsieur (extrême droite) armé d’une machette

La coordination des élèves et étudiants de Koudougou a décrété une grève de 48 heures à compter du lundi 22 octobre 2012 pour protester contre l’exclusion des 14 étudiants de l’université de Koudougou avec impossibilité de s'inscrire dans les universités privées et publiques du Burkina Faso. Au collège Sainte-Monique de Koudougou, une milice, dont des membres étaient armés de machettes, a failli pousser les élèves et les étudiants à commettre le pire.

Dans la matinée du lundi 22 octobre 2012, les élèves et les étudiants s’étaient donné rendez-vous à l’université de Koudougou pour un meeting à la suite de la grève décrétée après une assemblée générale. Certains faisaient le tour des lycées et collèges pour s'assurer que le mouvement était bien suivi. En petits groupes, ils se sont répartis selon des axes avec pour mission de faire sortir les plus réticents.

D’autres tenaient pendant ce temps un meeting au campus pour dénoncer la décision du conseil de discipline d’exclure 14 des leurs et d’annuler la première session de 02 autres. Le groupe d'élèves et d’étudiants qui faisaient le tour des établissements secondaires de la ville ont rencontré une résistance au collège Sainte-Monique situé au secteur 10. Devant cet établissement, une milice attendait ces derniers. Armé d’une machette bien visible, un homme et son groupe barraient l’accès du collège.

Toute de suite, la tension est montée et un attroupement s’est constitué devant ledit établissement. Retranché à l’intérieur, l’homme à la machette attendait le premier qui allait franchir le portail. Les élèves et étudiants se sont vite armés de cailloux et autres projectiles en attendant le ‘’renfort’’ appelé, mais hésitaient à franchir la cour du collège. A l’intérieur, l’homme à la machette persistait avec ses menaces. Quelques instants plus tard l’arrivée du ‘’renfort’’ a permis aux grévistes d’accéder à la cour du collège et de mettre tous les élèves hors des classes.

Pendant ce temps, certains voulaient en découdre avec l’homme à la machette qui s’est vite dissimulé dans un bâtiment de l’administration. ‘’Faisons-le sortir pour lui montrer qui nous sommes, on va le lyncher. Voici sa moto on va la brûler et il saura qu’on ne menace pas des enfants épris de justice avec une machette. Si on n’a pas fui devant des armes à feu, ce n'est pas devant une machette…’’, tels étaient les propos entendus par-ci par-là.

Heureusement que des responsables de la Coordination des élèves et étudiants du Burkina (CEEB) sont arrivés à temps pour dissuader leurs camarades du pire. Ils ont, par la suite, rencontré la directrice du collège et échangé avec les élèves  avant de quitter le collège. Certains riverains, qui ont assisté à la scène, ont condamné l’acte de l’homme, qui s’appellerait Thomas Bazié, selon l’un d’eux. Il a estimé que le nommé Bazié n’avait pas à s’immiscer de la sorte dans les problèmes des scolaires, surtout pas à les menacer d'une machette.

 

Cyrille Zoma



28/10/2012
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