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Koudougou : Des justiciables aux trousses d'un huissier

Ils étaient plus d’une dizaine de justiciables à venir taper à la porte de notre agence à Koudougou, le mardi 3 avril et les jours d’après, pour conter leurs  mésaventures. Des histoires d’escroquerie, de détournement de bien d’autrui, d’abus de confiance, etc., et autres. En tout cas, une affaire de sous dont nos interlocuteurs disent avoir été floués par un huissier, Jean Adrien Ouédraogo, exerçant à Koudougou depuis plus de deux décennies. Las d'attendre, les plaignants se sont décidés à ameuter l’opinion publique et les autorités, par presse interposée, dans l’espoir de rentrer en possession de leurs dus.

 

 

Documents et preuves écrites à l’appui, Yaméogo Adama Mathurin (doyen du groupe), Traoré Mady Kefferd, Koala Fernand, Moussa Kiemdé et  leurs compagnons d'infortune relatent consciencieusement ce qui les oppose à Me Jean Adrien Ouédraogo. La première affaire remonte à 1998, où le vieux Adama Mathurin Yaméogo, par suite d’un différend qui l’a opposé à l’usine Faso Fani, où il était employé, devrait entrer en possession de son chèque de 2 259 000 FCFA. Il s’est rendu à Ouagadougou avec l’huissier, à qui le chèque a été remis. Ce dernier devrait toucher l'argent, prélever ses honoraires (59 000 F) ainsi que ceux de l’avocat (200 000 F) et remettre les deux briques au bénéficiaire.

"Quand nous sommes revenus à Koudougou, j’ai eu tous les problèmes du monde à avoir mon dû. L’huissier  m’a fait tourner, et j’ai dû me résoudre à le convoquer à la gendarmerie, mais, au lieu des deux millions, il  a voulu en verser 1,2. J’ai refusé de prendre cette somme, et les gendarmes l'ont reversée auprès du procureur de l’époque, Mme Pauline Ouédraogo, qui m’a contacté et  persuadé de prendre ce qui était disponible. Elle m’a dit de constituer un dossier pour les  800 000 F restants. C’était le 04 mai 1998. Ce que j’ai fait.

Depuis, malgré mes démarches pacifiques auprès de Me Ouédraogo Adrien, mes plaintes à la justice et mes lettres adressées aux autorités de ce pays dont les Premiers ministres Tertius Zongo et Luc Adolphe Tiao, je suis toujours sans mon argent, alors que l'auxiliaire de justice, qui a été arrêté et entendu sur cette histoire et d’autres plaintes similaires à la mienne, a été libéré depuis et continue à exercer  dans cette même ville de Koudougou au nez et à la barbe de ses victimes, qui se comptent pas dizaines", confie Adama Mathurin Yaméogo, qui a exigé 600 000 F de dommages devant le juge d’instruction contre le même Adrien Ouédraogo.

 

 

Abus de confiance, escroquerie, spoliation

 

 

Mady Kefferd Traoré, enseignant à la retraite maintenant, engagé dans un bras de fer avec le même huissier depuis près de trois ans (octobre 2008), ne parvient pas à avoir ses 315 700 F, reliquat de la somme de 615 700 F dont lui reste redevable l'intéressé. Dans un procès antérieur contre l'incriminé, pour abus de confiance portant sur la somme de 490 000 F (380 000 F avaient été payés avant l’audience, ce qui fait qu’il restait 110 000 F), une autorité judiciaire lui a proposé, juste avant l’ouverture du procès, de voir Me Adrien, qui ne voulait pas monter en audience, et de lui rendre compte après.

C’était pour aboutir à un arrangement proposé par l'huissier, qui consistait à  remettre à Mady Kefferd Traoré une parcelle lotie à Réo et la somme de 200 000 F ; ce qu’il a accepté de faire par respect, dit-il, pour cette autorité judiciaire. De report en report, Mady Kefferd Traoré s’est entendu dire par la même autorité judiciaire que la justice ne pouvait pas se mêler d'un arrangement en dehors de l’audience. "Me Adrien me doit aujourd’hui 315 700 F". "Au cours d’une audition avec le juge d’instruction, j’ai réclamé 04 millions de francs de dommages", précise  le plaignant.

Fernand Koala, lui, poursuit Me Jean Adrien Ouédraogo pour une affaire de  près de 600 000 F : "J’ai remis à vendre des ordinateurs à Oscar Ouédraogo. Des appareils reçus d’amis français et qui devaient être vendus pour honorer la scolarité d’enfants à notre charge. Après la vente, ce dernier ne voulait pas m'en remettre le montant, qui s’élevait à 739 891 F. Je m'en suis alors remis à la justice à travers une plainte à la gendarmerie. C’est au cours d’une audition devant le juge d’instruction que j’ai su qu’entre-temps Oscar Ouédraogo avait versé la totalité de la somme à Me Adrien.

Ce dernier a reconnu avoir reçu l’argent et s’est engagé à me rembourser. A ce jour, seulement 130 000 m’ont été remis", a conté, pour sa part, Fernand Koala qui attend toujours le reste de son dû ; cela, depuis le 15 décembre 2006, date d’un dernier versement de 25 000 F. L'ardoise de Moussa Kiemdé, qui remonte à 2006, s’élève à 1 500 000 F, compensatoire d'un vol d’animaux de son frère, Alassane Kiemdé, résidant à Thiou. Moussa, qui a précisé agir par procuration, a indiqué que les voleurs ont été condamnés à payer 1 500 000 F.

"Après acquisition de la grosse (1), nous nous sommes rendus chez Me Adrien, qui nous a réclamé 200 000 F pour le recouvrement de la somme. Malgré le paiement de ces frais et d’autres dépenses, réclamé par lui, le problème n’a pas trouvé solution. Après un convoyage de bœufs,   l’huissier aurait vendu les animaux à 425 000 F, mais n'aurait versé à Moussa que 200 000 F. Cela, après une audition chez le procureur. Depuis ce versement, plus rien".

 quelques plaignants qui attendent toujours

 

Morts sans avoir eu gain de cause

 

 

Félicité Bakouan, elle, poursuit  le combat mené par feu son mari, Ousmane Bakouan (depuis 1997), mort sans avoir pu arracher à Me Adrien la totalité des 1 258 568 F que lui avait versés son employeur Faso Fani. Somme toujours en souffrance : plus de 300 000 F.

Etienne Yaméogo,  quant à lui, réclame auprès du même huissier ses 160 000 F. On peut même dire qu’ils ont de la chance de pouvoir être là et d’avoir encore un espoir de voir un jour la couleur de leur argent. Car, tel n'est pas le cas de Yamba Paul Ouédraogo, gardien, mort, lui aussi, sans avoir eu gain de cause alors que Me Adrien Ouédraogo lui restait redevable de 253 178 F pour un contentieux qui remonte à 2006, ni d'Ousmane Kabré, ouvrier à Faso Fani,  décédé sans avoir reçu le reliquat ( plus de 300 000)  de ses 895 684 F.

Dans le même registre, Adama Noraogo Kabré, commerçant à Zamo (Sanguié), avait écrit au procureur du Faso le 29 avril 2010 pour porter plainte contre Me Adrien Ouédraogo pour abus de confiance et escroquerie. Cela par suite de la condamnation des sieurs Boukary Barry et Seydou Barry au remboursement de la somme de 8 681 476 F. Pour cela, Me Adrien devait opérer des saisies auprès des  condamnés pour couvrir le verdict du jugement, rendu courant 2005, or depuis 2005, moment de sa plainte, aucun kopeck n’a été versé par l’huissier à Adama Kabré.

Concernant un problème de parcelle, qui l’opposait à un certain Rasmané Kientoré, Adama Guira, planteur à Kokologho, a versé à Me Adrien Ouédraogo 3 900 000 F depuis le 30 janvier 2008 sans que le bénéficiaire de la somme (Rasmané Kientoré) n’ait été payé  en retour. Depuis le 9 novembre 2008, Adama Sanfo réclame, par le biais de son mandant, Madi Nana, à Me Adrien Ouédraogo la somme de 1 076 201 F dans une affaire qui remonte à 2007 et a opposé Adama Sanfo à un certain Dieudonné Coulibaly. Yaméogo Sibiri Robert et 14 autres, tous anciens travailleurs de la boulangerie centrale de Koudougou, se demandent toujours quand Me Adrien consentira à leur reverser les 1 018 104 F, reliquat d’un contentieux qui les a opposés à leur employeur et  portait sur la somme de 6 882 688 F. En son temps (en 2001), 4 150 000 F avaient été versés aux bénéficiaires par l’intermédiaire de l’Inspection du travail. Par la suite, ils ont été orientés vers un huissier (Me Adrien Ouédraogo), à qui le reste a été remis. "Il nous a versé 1 720 584 F, et depuis on n’a pas de nouvelle des 1 018 104 F restants", a confié Sibiri Robert Yaméogo.

Le mercredi 04 mars dernier, c’est Lassané Kaboré (plus connu sous le nom de Lassane-Laacé), la voie presqu’inaudible (plus de 70 ans), qui s’est trimbalé jusqu’à notre agence pour compter ses déboires avec Me Adrien. Il n’a plus de papiers pour étayer ses dires, et avec l’âge (les faits remonteraient à plus de dix ans), il ne se souvient plus des dates dans les détails.  Il a cependant soutenu qu’à l’époque, lui et son associé, un certain Paul Bouda (décédé), ont vendu des marchandises à des militaires retraités. Devant la mauvaise foi affichée par ces derniers pour les régler, ils auraient saisi Me Adrien pour le recouvrement. Malgré le fait que les militaires se soit finalement exécutés et que lui et Paul ont versé les honoraires de l’huissier, ils n’ont jamais vu la couleur de leur argent, soit plus de six millions.

 

 

Les autorités alertées à maintes reprises

 

 

Les plaintes sont nombreuses, et Moussa Kiemdé  nous a dit que si les gens savaient que nous écrivions un article sur les griefs qui opposent Me Adrien à des justiciables, nous aurions eu en moins d’une heure des dizaines de personnes autour de nous. Un instituteur, Bassirou Yaméogo, a écrit et adressé au ministre de la Justice, le 1er juillet 2009, une lettre concernant des méfaits commis par Me Adrien. En plus des cas ci-dessus énumérés, Bassirou Yaméogo a cité ceux de la veuve Assita Béréwoudougou et de son fils Issouf Semdé, qui réclament la somme de 634 348 F et 100 000 F de dommages, de la veuve Florence Tapsoba réclamant la somme de 270 000 F sans oublier qu’Issaka Kaboré, lui, exige que l'huissier lui paye 229 975 F, Honoré Bama  459 195 F, et Roselyne Geneviève Bationo  la somme de 432 220 F...

Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour réagir ? "Nous avions toujours privilégié le dialogue et la concertation. Nous n’avons jamais menacé ni insulté Me Adrien. Nous avions souhaité régler à l’amiable ces contentieux. Nous avions pour cela écrit aux autorités judiciaires et politiques afin qu’elles nous aident à avoir nos sous, mais jusque-là, notre patience n’a pas été payante", a expliqué, en soupirant, Adama Mathurin Yaméogo. Les preuves de cela ? Le 30 novembre 2009, Yamba Paul Ouédraogo (actuellement décédé) et sept autres personnes ont ainsi adressé une pétition au ministre de la Justice, où ils se disent maltraités, pillés et ridiculisés par Me Adrien Ouédraogo qui, selon eux, semble être au-dessus de la loi. Le 19 juillet 2010, c’est Mady Kefferd Traoré et quatorze (14) autres personnes qui écrivaient au même ministre de la Justice pour lui faire part de leur tristesse de voir  l'incriminé refuser, de façon impunie, de leur régler leurs dus.

 

 

"Il continue de faire des victimes"

 

 

A cette même date, ils ont adressé également une lettre au Premier ministre d’alors (Tertius Zongo) pour l'informer de la constitution lente mais sûre d’une poudrière à Koudougou. Ils justifient leur démarche auprès de notre agence par le fait qu’ils ne peuvent plus rester indifférents et inactifs face à l’huissier,  qui, non content de ne pas solder ses comptes, les nargue et continue d’exercer son métier et de faire de nouvelles victimes. Dans cette lettre, ils informaient le PM que, par suite de leur lettre adressée au ministre de la Justice, Me Adrien avait été auditionné, arrêté et incarcéré à la maison d’arrêt et de correction de Koudougou. Ils ont été entendus par le juge d’instruction. Vu le nombre élevé des victimes (certaines, résignées et fatiguées n’ont même pas daigné répondre aux convocations), l’instruction a duré de mars à juin 2010. Ils disaient en outre au PM qu’ils redoutaient que cette instruction ne soit pas une de plus, constat ayant été fait que, depuis le 13 mai 2010, Me Adrien a recouvré la liberté et vaque paisiblement à ses occupations.

Le 07 février 2011, une autre lettre a encore été adressée au PM par Adama Mathurin Yaméogo, où il lui rappelait que depuis leurs lettres du 19 juillet 2010, le litige qui les oppose à Me Adrien Ouédraogo n’avait toujours pas trouvé de solution et que, pire, celui-ci continuait de faire des victimes.

 

 

La voie pacifique mais jusqu’à quand ?

 

 

Dans une réponse qu’il lui a adressée le 23 mars 2011, le PM d’alors exhortait Adama Mathurin Yaméogo et ses camarades à davantage de patience et de retenue dans l’attente de l’épuisement normal de la procédure engagée. Adama Mathurin Yaméogo, dans une dernière correspondance au ministre de la Justice datée du 11 mai 2011, a relancé le garde des Sceaux sur ces affaires, dont certaines remonteraient à plus de dix ans.

Dans cette correspondance, Mathurin Yaméogo fait remarquer que la plupart des victimes, qui ne demandent qu’une juste application de la loi, vivent dans la misère, et les plus démunis commencent à succomber. En tout cas, ils ne sont pas peu à réclamer justice, et, d’une même voix, ils appellent les autorités compétences à les aider à obtenir satisfaction. Certains n’ont même pas hésité, un tantinet menaçants, à nous dire que c’est leur dernière démarche pacifique avant d’explorer d’autres voies. Lesquelles ? Dieu et eux seuls le savent.

 

 

L'incriminé n’a pas voulu se prononcer

 

 

Alors que nous nous échinions à boucler cet article, certains justiciables continuaient à  défiler à notre agence, documents en main, égrenant les mêmes complaintes contre Me Adrien dont nous étions bien curieux, vu les différents réquisitoires contre lui,  d'entendre le mémoire en défense. Pour cela, nous avons fait une longue démarche, avons attendu longtemps pour, finalement, avoir seulement une brève entrevue.

Notre entretien avec Me Adrien n’a en effet pas duré plus de quatre minutes. C’est le 04 mars que nous avons contacté le mis-en-cause pour entendre sa version des faits. Il nous a alors informé qu’il était en déplacement dans la capitale et qu’il rentrerait le soir ou le lendemain. Promesse nous a été faite de nous contacter  dès qu’il serait de retour. Quand nous l'avons rappelé le lendemain dans la matinée, il était toujours à Ouagadougou. Il nous a appelé le soir à 18h 42 pour nous indiquer qu’il était revenu, et rendez-vous a été pris pour le lendemain vendredi 06 mars. C’est ce jour à 12h 13 que nous avons été reçu par l’huissier, dans son cabinet, situé à quelques mètres du Théâtre populaire.

Quatre minutes plus tard (12h17), nous quittions le bureau, l'entretien étant terminé. En fait, quand nous avons rappelé à notre interlocuteur l'objet de notre visite, il nous a fait savoir que le dossier était au niveau des juridictions et qu’il ne pouvait que s’en tenir à ça. "La personne la mieux indiquée est le juge d’instruction. C’est mieux que vous vous référiez à lui", nous a-t-il conseillé, ajoutant que c’est parce que nous avons insisté qu’il a consenti à nous rencontrer.

Mardi 10 avril 2012. Ce jour-là, peu après 9h, nous sommes reçu par le juge d’instruction, Roland Ouédraogo. Le motif de notre démarche connu, il a regretté de ne pouvoir se prononcer dessus, car la loi lui impose le respect de l'instruction. Et pour que tout soit bien clair entre nous, il nous a fait lecture de l’article 11 du code de procédure pénale  y relatif. Nous n’avions plus qu’à prendre congé et à suivre les conseils du magistrat instructeur qui, à son tour, nous a suggéré de prendre contact avec le procureur du Faso près le tribunal de Grande instance de Koudougou, qui, compte tenu de son statut, pourrait s’exprimer à ce propos.

Chose conseillée, chose faite. Quatre minutes après, nous voici au secrétariat du procureur, Valéry Jean Prosper Silga. Très vite, nous sommes dans son bureau. "Effectivement, il y a un dossier sur l’huissier qui est là. On a ouvert une information contre lui", a-t-il indiqué tout en ouvrant un volumineux dossier posé devant lui. Il  a précisé que l’affaire avait débuté avant qu’il n’arrive à Koudougou, et qu'actuellement, le dossier est au niveau du parquet. "On est en train d’examiner les résultats de l’instruction afin d’évaluer s’il y a des charges ou non contre le mis-en-cause.

Pour chaque victime, nous voyons s’il y a des pièces que l’huissier a pu produire et s’il y a des abus". Après l’inculpation de l’huissier, le travail du juge d’instruction  a consisté à faire des vérifications auprès des plaignants et à interroger le mis-en-cause. S'il estime qu’il a suffisamment d’éléments, il transmet le dossier au parquet. "Nous, à notre tour, après avoir étudié le dossier, nous faisons un réquisitoire au juge, qui prend alors la décision qui convient. Dans ce cas d’espèce, c’est au vu de la décision du juge qu’on saura s’il y a des charges contre l’huissier Adrien Ouédraogo", explique le procureur Valery Silga.

Jusqu'à ce que  sa culpabilité soit donc clairement établie à  l'issue d'un procès contradictoire, l'intéressé, nonobstant les nombreuses plaintes, est présumé innocent de ce dont on l'accable.

 

 

Une procédure de suspension serait en cours

 

 

Il reste néanmoins cette question : étant donné qu’il y a une procédure judiciaire qui est engagée contre lui, est-ce judicieux de laisser Me Adrien continuer d’exercer ?  Sur ces sujets, le procureur de Koudougou nous a suggéré de prendre contact avec le parquet général, qui est chargé, tout comme la Cour d’appel, de gérer la discipline au niveau des professions judiciaires et des auxiliaires de justice, tels que les huissiers.  Jointe au téléphone,  le mercredi 11 avril, la procureure générale, Honorine Dabiré/Méda, a reconnu que c’est légitime de se poser cette question, même si on ne doit pas perdre de vue qu’avoir un dossier en justice ne veut pas dire qu’on est coupable ; ce qui pourrait expliquer le fait que Me Adrien exerce toujours. Malgré tout, cela peut réconforter les dizaines de plaignants, Honorine Dabiré nous a confié qu’elle a reçu le dossier sur les plaintes contre Me Adrien Ouédraogo. Selon elle, le dossier de suspension de Me Jean Adrien Ouédraogo et toutes les procédures sont en cours, bien qu'elle ait insisté sur le fait que l’huissier est certes poursuivi, mais pas encore reconnu coupable. Les voies de la justice étant impénétrables… patience, patience, patience !

En attendant, le dossier suscite bien de débats et est en passe de soulever des passions ici à Koudougou, surtout que les justiciables, qui soutiennent avoir été grugés par l’huissier, n’entendent pas supporter longtemps ce qu’ils considèrent comme un flagrant abus de confiance et une escroquerie qui ne dit pas son nom. Affaire à suivre sûrement.

 

Cyrille Zoma

 



28/04/2012
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