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Boulkiemdé : Arrestation de Naaba Sigri de Ramongo

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La population de Ramongho a manifesté bruyamment sa colère, hier mardi 06 décembre, par suite de l’arrestation par la gendarmerie de son chef coutumier, Naaba Sigri. Courses-poursuites, jets de gaz lacrymogènes, arrestations de manifestants ont émaillé cette journée particulièrement chaude dans cette commune rurale située à 15 kilomètres de Koudougou.

Quelles sont les causes de cette montée du mercure à Ramongo ? Pour le moment, les informations dont nous disposons sont quelque peu divergentes. Mais il faut signaler que déjà, la semaine passée, soit le lundi 28 novembre, alors que Koudougou s’apprêtait à vibrer au rythme de la 16e édition des Nuits Atypiques (NAK), une frange de la population de Ramongo, instrumentalisée, selon certaines voix, par le chef coutumier, avait investi les rues de la commune pour dénoncer la gestion du maire, Awa Nikièma, et exiger son départ.

Ce jour-là, le maire avait autorisé le démarrage des travaux de construction d’une usine de fabrication d’engrais et d’explosifs. Le chef aurait trouvé cela anormal, car n’en ayant pas été préalablement informé. Il avait fait alors arrêter les travaux et ordonné à ses fidèles d’aller fermer la mairie ; ce qu’ils firent, puis remirent les clés au préfet. En fermant les portes de la mairie, les envoyés du chef ont pris le soin de poser un cadenas supplémentaire sur les ouvertures. Le préfet en a saisi le haut-commissaire, qui a convoqué l’ensemble des conseillers municipaux et le chef de Ramongo.

Naaba Sigri aurait refusé de répondre à la convocation, arguant que c’est parce que tout ne brûle pas que le haut-commissaire a le temps d’envoyer des convocations. A la suite de ce refus, la population est encore sortie le samedi 3 décembre passé pour demander le départ du maire et de tout le conseil municipal. C’est sûrement au regard de tout cela que la gendarmerie à procédé à l’arrestation du chef très tôt le matin du mardi 6 décembre. Ce fait a provoqué encore une poussée de colère du côté des fidèles du naaba, qui sont descendus dans la rue hier.


Quand nous sommes arrivé sur les lieux aux environs de 12 heures, l’espace de la mairie avait été investi par une escouade de gendarmes qui contrôlaient et sécurisaient les environs. Les boutiques et autres petits commerces étaient fermés, de même que l’école primaire située juste à côté de la mairie.

Le lieutenant qui commandait les éléments, après que nous nous fûmes présenté, nous a expliqué qu’ils étaient venus procéder à la réouverture des portes de la mairie. Lesdites portes  étaient grande ouvertes, sans qu’on ne puisse dire si effectivement des agents y travaillaient. Un peu partout dans la ville, la population devisait par petits groupes sous l’ombre des arbres. Malgré notre insistance, personne n’a voulu se confier à nous.

Cependant, nous avons appris qu’outre le chef, une vingtaine de manifestants ont été arrêtés et déférés à Koudougou. Vrai ou faux ? Dans la soirée, nous avons appris que le chef aurait été transféré à Ouagadougou.

Cyrille Zoma

 


07/12/2011
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